Xavier et moi sommes séparés depuis début septembre... La semaine dernière, il m'a demandé si je pouvais lui laisser Allan pour la journée. Voilà un mois qu'Allan n'avait pas vu son père... donc inutile de vous dire que j'appréhendais beaucoup sa réaction. Surtout que depuis notre déménagement, Allan n'a justement pas eu de réaction particulière... je dirais même que je le trouve particulièrement zen, souriant, détendu... au point que je me demandais régulièrement s'il avait compris ou non la situation..... De mon côté, j'ai bien entendu pris le temps de lui expliquer les choses, avec des mots simples... mais n'ayant pas de "réponses" en face, il était vraiment difficile de savoir ce qu'il avait compris ou non...

Et bien cette "réponse" je l'ai eu, ce fameux dimanche. A peine nous étions rentrés dans la maison, qu'Allan s'est mis à crier... ce qui m'a un peu contrariée sur le coup car ça faisait un bon moment que ça n'était pas arrivé... Puis tout à coup, il s'est arrêté, s'est retourné vers moi, m'a regardé et m'a dit : "au revoir maman".... incroyable... mon p'tit bonhomme avait tout compris... il savait que contrairement à toutes les autres fois ou nous sommes rentrés dans cette maison, je ne resterai pas ; il avait compris que j'allais le laisser avec son papa et repartir..... Je n'en revenais pas.... Je me suis donc agenouillé pour me mettre à sa hauteur, j'ai approuvé son "au revoir" en lui disant bien que je reviendrai le récupérer en fin de journée....

La semaine a commencé très fort.... lundi Anaëlle et Florent sont partis en voiture avec Allan ; direction l'école ! Arrivés au péage, le poid-lourd situé devant eux s'est mis à reculé... percutant ainsi la voiture d'Anaëlle... le radiateur enfoncé, impossible de repartir... ils se mettent donc sur le côté, constatent les dégâts, appelle un garage etc....

Allan a bien entendu eu peur sur le coup et a exprimé son inquiétude mais pas longtemps ; il s'est vite détendu. Là ou ce fut absolument épatant, c'est lorsqu'Allan dit tout à coup : "l'école c'est fini" . On dit souvent que les personnes autistes ont énormément de mal à se projeter dans l'avenir, à déduire ou à s'imaginer les conséquences de tel ou tel évênement. Sur ce coup là, ce ne fut pas le cas pour Allan... il avait tout compris ! Ce camion vevait d'immobiliser la voiture et donc il ne pourrait pas aller à l'école ! Incroyable....

Et ce qui fut également génial, c'est qu'une fois à la maison, pendant l'on dinait, Allan dit tout à coup : "la voiture Anaëlle cassée" ! Et là, j'étais trop contente !! Allan venait de raconter ce qui lui était arrivé dans la journée !! Du coup, moi qui avait complétement oublié de raconter cet épisode à Joanne, ce fut le sujet de conversation de cette soirée !

Autisme : plus de risques pour les familles déjà affectées

Une récente étude publiée lundi aux États-Unis s’est penchée sur les risques d’autisme au sein d’une famille déjà touchée par ce trouble. Les chiffres obtenus ont montré qu’il y avait davantage de risques que ce qu’on pensait jusqu’à aujourd’hui.

D’après une récente étude américaine, les familles ayant un enfant affecté par l’autisme auraient 18,7 % de risques en plus d’avoir un autre enfant atteint par ce trouble que les familles qui ne sont pas touchées. On estimait auparavant ce risque entre 3 et 10 % seulement.

Ce chiffre est d’autant plus important si l’enfant à naître est un garçon (26 %), mais également si deux enfants ou plus sont atteints d’autisme au sein de la famille (32 %).

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont étudié 664 enfants âgés de 8 mois à 3 ans.

L’autisme, un trouble complexe affectant les capacités de l’enfant à communiquer, penser et interagir avec son environnement social touche dans 80 % des cas des garçons.

Cette année nous sommes partis à Montélimar, "aux portes de la provence". Nous avons passé d'excellentes vacances. On a eu un temps magnifique, ce qui nous a permis de bien profiter de la piscine et de faire de belles balades.

Allan a été adorable. A peine arrivé dans la maison que nous avions loué, il s'est tout de suite senti comme chez lui ! Ce changement géographique n'a donc eu aucune incidence.

Tout s'est très bien passé ; voici quelques photos de bibi en vacances :

L'autre jour Allan s'est mis à crier, je ne sais plus pour quelle raison. Une fois installé dans la voiture et une fois calmé, il s'est mis à répéter plusieurs fois : "Allan ne crie pas ; Allan ne crie pas ; Allan ne crie pas...." (il sait très bien qu'il ne doit pas crier). Et puis tout à coup il dit : "c'est moi ne crie pas" ; j'ai trouvé ça excellent ! Et je l'ai bien entendu félicité ! Je m'étais déjà rendu compte qu'Allan commençait à bien prendre comprendre le sens du "je", du "moi" ; mais là c'était vraiment flagrant !