"Les psychiatres sont des médecins comme les autres, ils doivent se soumettre aux règles d'évaluation", a déclaré Jean-Luc Harousseau, président de la HAS, au cours d'une conférence de presse de présentation d'un rapport sur la prise en charge de l'autisme de l'enfant et de l'adolescent.
Sous le titre "Interventions globales non consensuelles", le rapport indique ainsi que "l'absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle" dans la prise en charge de l'autisme et des autres troubles envahissants du développement (TED).Pour autant la méthode n'est pas décommandée
Au grand dam du député UMP Daniel Fasquelle et d'associations qui entendent "mettre définitivement fin à l'approche psychanalytique de l'autisme" en France, les recommandations de la HAS ne rangent pas cependant la psychanalyse parmi les méthodes "non recommandées" comme le sont les régimes sans gluten.
Le rapport de la Haute autorité de santé (HAS) et de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) se borne en effet à qualifier de "non consensuelles" l'approche psychanalytique et la psychothérapie institutionnelle à l'issue d'un travail dit de "consensus formalisé".
Pour réagir à la "croisade" menée contre la psychanalyse, une vidéo et un texte du psychanalyste Jacques-Alain Miller ont été mise en ligne mercredi soir sur le site de la revue La Règle du jeu.