• Une fois rentrée, je raconte à Xavier le déroulement du rendez-vous... tout ce que m'a dit Mme la Psy, son "diagnostic" etc...

    Et on se dit qu'après tout, même si ça paraît exagéré, elle n'a peut-être pas complètement tort. Tout le monde était ravi que je reste à la maison pour m'occuper d'Allan mais peut-être sommes-nous en train d'en subir les conséquences... nous sommes tellement proches avec Allan qu'il ne supporte peut-être pas que je fasse autre chose ; je me suis tellement occupée de lui jusqu'à maintenant que peut-être il est incapable de s'occuper sans moi... peut-être en effet agit-il ainsi pour attirer l'attention sur lui... peut-être est-ce sa façon de manifester son mécontentement par rapport au fait que je travaille... bref, nous en arrivons à la conclusion qu'Allan et moi devons commencer à "prendre l'air", à évoluer un peu chacun de son côté, séparément.

    Nous prenons donc la décison de le laisser chez une nounou, tous les matins de la semaine. J'en trouve une assez rapidement, juste à côté de chez moi, dans le même lotissement où nous habitons.

    Dès la semaine suivante, j'y dépose Allan tous les matins.


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  • Nous voici donc chez Mme la psychologue.

    Je me retrouve, face à elle, à son bureau, dans son cabinet. Elle commence par observer Allan qui est déjà en train de pleurer, crier, d'attraper tous les objets qui lui tombent sous la main...

    Bien sûr je me lève pour tenter de le calmer mais elle me dit "laissez-le, ignorez-le, ce n'est pas grave". Ok, je me rasseois (tu l'auras voulu....!). Ce bon conseil ne fut pas très longtemps d'actualité... Allan commença à saisir une grande et magnifique lampe... je vis donc Mme la psy faire un bon sur sa chaise et se précipiter sur Allan ; ellei arriva juste à temps pour rattraper, en vol, la magnifique lampe...

    Elle tenta de le faire asseoir et lui proposa des feuilles et des crayons (quel psy ne ferait pas ça avec un enfant en effet) ; tout ce qu'elle réussit à obtenir de lui fut des feuilles et des stylos volants...

    "Ca me rassure", elle a beau être psy, elle à l'air aussi paumée que moi... ! Rigolant

    Bref, nous tentons de discuter au milieu de cet énorme brouhaha... elle me pose tout un tas de questions auxquelles je réponds...

    Il y a une chose dont je me rappelle très bien et qui, si elle avait eu les connaissances suffisantes, aurait dû l'interpeller ; vous comprendrez pourquoi par la suite. A un moment donné, Allan voit, sur une des étagères, une boite ronde, en métal. Allan la saisit, se couche par terre, et la fait rouler devant ses yeux. Sur le coup, la psy lui reprend la boîte ; ce qui le mit dans une rage pas possible. Comme ce fut la seule chose qui avait réussi à l'apaiser, elle décida finalement, de retirer le contenu de la boîte et de la lui rendre.

    Allan s'est donc à nouveau couché par terre (comme il faisait avec son doudou) et s'est mis à faire rouler la boîte de gauche à droite, ainsi durant un long moment.

    Nous avons donc continué à discuter et la conclusion de Mme la psy fut : "votre fils a le syndrôme de l'enfant Roi"... En résumé, je focalise beaucoup trop sur lui (je ferais bien d'aller bosser comme toutes les mamans ça lui ferait le plus grand bien !), je le couve beaucoup trop, il agit ainsi pour attirer l'attention, pour se rendre intéressant, pour que je m'occupe de lui. Elle ajoute qu'il veut, en gros, prendre la place de son père (ben voyons...), qu'il veut sa maman pour lui tout seul etc etc... bref, les bonnes phrases de psy quoi... Non décidé

     

     

     

     


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  • Allan, depuis tout bébé, a toujours eu de gros problèmes de digestion ; à l'époque, on a mis un temps fou à trouver un lait qui lui convienne.

    J'en avais malgré tout trouvé un en pharmacie qui était, je dirai, le "moins pire".

    Mais Allan a quand même bientôt deux ans à présent et je n'en peux plus que mon gamin ait constamment des problèmes de diarrhée ; je me fâche donc un peu avec mon médecin, lui disant qu'il serait peut être grand temps de faire des examens plus approfondis et de régler enfin le problème !! Elle l'ausculte donc à nouveau, des pieds la tête, le pèse, le mesure... je note tout ça sur un papier car j'ai oublié son carnet de santé.

    A peine rentrée, je reporte sur les tableaux taille/poids les informations qu'elle m'a transmises. Nous sommes fin avril 2007. Je vais pour faire la courbe et là... mon coeur fait un bond ! Je me dis, c'est pas possible, il y a forcément une erreur... je re-lis mes notes, je regarde à nouveau les tableaux... je suis "scotchée"...! ; Allan n'a pas pris 1 cm et n'a pas pris 1 gramme depuis 4 mois !!! Paniquée, j'appelle tout de suite mon médecin qui me dirige donc vers une des ses collègues, une pédiatre, qui d'après elle, "saura certainement quoi faire".

    Je me rends donc chez cette pédiatre. Elle vérifie à nouveau son poids et sa taille ; c'est bien ça, il n'y a pas d'erreur. Elle trouve effectivement complètement anormal qu'Allan ait arrêté de grandir et de grossir mais tente de me rassurer en me disant que ça peut parfois arriver sans qu'il y ait quelque chose de grave. Malgré tout, elle prescrit bien entendu à Allan des examens sanguins approndis, qui, quelques semaines plus tard,  ne révélèrent absolument rien d'anormal.

    Concernant les problèmes de digestion d'Allan, je dirai que ce fut vite réglé ! D'après elle, vraiment pas de quoi s'affoler (ben voyons !) ; y'en a c'est comme ça, que ce soit chez les petits ou chez les adultes, certains ont une digestion beaucoup plus rapide car ils ont le côlon plus court... donc ils ont toujours les selles plus ou moins molles etc etc... Génial... encore un médecin avec qui je ne serai absolument pas plus avancé...

    Ce qui interpelle visiblement cette pédiatre chez Allan, ce n'est pas du tout ses problèmes de digestion, de poids ou de croissance mais plutôt son comportement... elle commence à me demander s'il se comporte toujours ainsi ; elle veut dire par là : est-ce qu'il crie toujours comme ça, est-ce qu'il se débat toujours quand on l'ausculte, est-ce qu'il parle ? Bref, on engage le dialogue à ce sujet et j'en profite donc pour me "libérer un peu" en lui expliquant toutes les difficultés que je rencontre Allan...

    Elle me donne donc les coordonnées d'une psychologue, qui est "vraiment très bien", pour reprendre ses termes...

    Je n'aurai jamais cru de ma vie prendre un jour rendez-vous chez une psy pour m'aider à régler mes problèmes d'éducation avec mon gamin... et pourtant... je me retrouve, chez elle avec Allan quelques jours plus tard...

     


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  • Je ne comprends pas... je ne comprends pas pourquoi j'échoue aujourd'hui avec mon fils là où je pense avoir réussi avec ma fille... avec Joanne tout s'est toujours super bien passé ; j'ai toujours réussi à gérer la situation ; c'était une petite fille absolument adorable, tout le monde me disait toujours "qu'est-ce qu'elle bien élevée", "elle est vraiment trop chou ta fille"... bien sûr, comme tous les enfants, par moment elle me faisait des caprices, des crises, elle m'a testée plus d'une fois mais pour moi c'était simple ! Je posais naturellement les limites et petit à petit je lui inculquais toutes les choses qui me semblaient importantes et au final tout se déroulait super bien... ce fut très vite un p'tit bout de femme, très mature (beaucoup trop et trop vite à mon goût d'ailleurs...), d'une gentillesse infinie, avec un coeur "gros comme ça", tout simplement adorable, obeissante etc... on a toujours était super proches, super complices toutes les deux. En plus, en y réfléchissant, dieu sait que la situation n'a pas toujours été facile à l'époque ; je l'ai élevée toute seule quasiment depuis sa naissance (elle avait 9 mois quand je me suis séparée de son père) et j'étais beaucoup plus jeune ; je n'avais que 21 ans... quelque part, à cet âge, je trouve que c'est plus" facile" d'élever un enfant ; comme je dis souvent, je l'ai davantage élevé avec mon coeur qu'avec ma tête, un peu comme une grande soeur peut être ; bref à 21 ans on se pose moins de questions, on pèse moins le pour, le contre... on se demande moins si on a bien fait ou mal fait, si on aurait dû, pas dû... On fait les choses beaucoup plus spontanément, de manière  beaucoup plus intuitive.

    Mais bon, malgré tout, je me dis qu'avec l'expérience, après toutes ces années, je devrais pouvoir élever Allan sans trop de difficultés, même si tous les enfants sont différents, même si apparemment Allan a un caractère beaucoup plus difficile... Mais je n'y arrive tout simplement pas... et je ne comprends vraiment pas pourquoi... et ça commence à me rendre terriblement triste...


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  • Allan qui auparavant était si zen, si calme, si souriant, devient de plus en plus stressé... angoissé... vraiment difficile à gérer.

    Plus les semaines passent, plus Allan est "à fleur de peau" ; Allan qui avait commencé à dire quelques mots, à présent ne s'exprime quasiment plus que par pleurs ou par cris...

    Dès que je ne lui donne pas ce qu'il veut, dès qu'il n'arrive pas se faire comprendre, Allan s'énerve. J'en arrive à un point où je redoute de lui dire "non" car c'est pratiquement la crise immédiate... Pourtant je ne me laisse pas déstabiliser facilement. Les crises, les pleurs, les périodes "je te test", j'ai connu ça avec Joanne et j'ai toujours réussi à gérer ce genre de situation ; mais là, avec Allan,  c'est différent ; quelque chose me déstabilise mais je ne sais pas du tout quoi encore... Au début biensûr je me dis, bon, c'est une période, il fait ses crises, il nous teste, ça va passer. Donc je ne céde pas, je suis même assez ferme avec lui, j'essaie en gros de lui faire comprendre que ce n'est pas lui qui va faire sa loi ; alors Xavier et moi nous fâchons souvent contre lui mais ça ne change absolument rien... je dirais même, qu'au fil des mois, ça empire...

    J'en suis à un point où je ne peux même plus aller dans les magasins avec lui ! Dès que je l'emmène quelque part ça se passe quasiment toujours mal. Il cherche à se sauver, pleure, crie... Souvent je raconte ces incidents à Xavier le soir parce que vraiment ça me contrarie énormément...

    De mon côté, j'ai beaucoup de travail car voilà déjà plusieurs mois que j'ai créé mon entreprise (depuis septembre 2006). Mon site internet et ma boutique eBay ont immédiatement très bien marché ; je suis débordée de commandes, débordée de travail. Je pense même prendre un local dans peu de temps car les conditions de travail dans le garage commencent vraiment à devenir difficiles; il y a des produits partout, on peut à peine circuler !  Bref, tout ce boulot me prend pas mal de temps et du coup, étant moins disponible pour Allan,  je remarque qu'il est incapable de s'occuper tout seul. Il me sollicte très souvent pour que je m'occupe de lui (je l'ai surnommé mon p'tit scotch !), il me tire par la main ; le plus souvent je cède car si je refuse, c'est immédiatement la crise, puis il s'allonge par terre avec son doudou et reste ainsi à ne rien faire... Et ça vraiment, je ne supporte pas... ça me fait trop mal au coeur... le voir ainsi par terre avec son doudou lui servant d'oreiler, vraiment je ne peux pas... Donc la plupart du temps, j'arrête ce que je suis en train de faire pour m'occuper de lui.

    Le souci est que je n'arrive plus à avancer dans mon travail sauf lorsqu'il fait la sieste ; ça devient donc vraiment problématique...

     

     

     


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